Recette de kimchi maison (et les raisons de se donner la peine)

Moi j’adore ça. Cette petite salade rouge, épicée et acidulée qu’on te sert dans les restaux coréens. Ça met le party dans ta bouche.

Malheureusement, essaye de trouver ça en épicerie : c’est méga tough. Pis si, finalement, tu en trouves parce que t’as trouvé la motiv d’aller promener ton cul au quartier chinois, ça t’en coûte la peau (du cul je veux dire).

Pis pourquoi ? J’ai longtemps pensé que ce qui justifiait qu’ils te fassent payer genre 10 balles pour un pot minuscule c’est que y avait un ingrédient secret. Genre des larmes de licorne. Parce que la vérité c’est que y a rien dans les ingrédients qui, a prime à bord, à l’air de justifier ce qu’on veut t’escroquer.

Donc j’aime le kimchi. C’est la meilleure chose depuis la sriracha. Alors forcément j’ai fini par essayer de me bouger pour voir si c’était à la portée de mes talents culinaires. Et j’ai découvert que, en fait, c’était méga facile à faire.

Le principe est méga simple : ce qui fait office de larme de licorne, dans la recette, en fait c’est le chou. Tu savais probablement pas ça, mais le chou c’est magique.

Le chou, c’est naturellement bourré de probiotiques et d’enzymes man. Tsé les pilules qu’ils te vendent méga cher dans les magasins d’aliments naturels pour : aider ton bedon à digérer, renforcer ton système immunitaire, lutter contre les allergies alimentaires, les problèmes de peau et les désordres du système digestifs ? Ben le chou, une fois fermenté, c’est naturellement rempli de ça. Ça te repeuple de système digestif de bonnes bactéries qui font la fête dedans tes intestins en plus d’être plein de vitamine A, B, E et C (y a apparemment, à quantité égale, plus de vitamine C dans le chou que dans les oranges). Pis ben, toutes ces vitamines là sont juste excellentes pour ta peau. Genre la vitamine A, C et E sont couramment utilisées dans les trucs antirides pis toute : imagines si tu manges tout plein de ça?

Conclusion : tu veux faire du kimchi. Tu veux en manger partout, tous les jours, tout le temps, même sur tes céréales le matin. Parce que c’est juste trop bon pis parce que tu veux la qualité de peau-qui-vieillit-juste-jamais des belles/beaux coréens/coréennes.

Bonne nouvelle pour toi ! Ça coûte rien de faire du kimchee, pis c’est méga rapide pis facile.

Ce qu’il te faut :

• 20 minutes de ton temps
• 4 pots massons moyens (ou 2 gros)
• Un gros chou CHINOIS(ou deux petits). Tu sais, le truc en long ? Je sais que ça peut être un peu plus difficile à trouver mais ça, t’as pas le choix : les autres types de choux, ça fait pas.
• 2 cuillères à soupe de gros sel de mer
• 10 piments de la Jamaïque (OU 4 cuillère à soupe de chili en flocon OU pas de piment si t’es une chochotte des épices. Pis alors tu peux remplacer le truc par un poivron rouge, pour la couleur et le goût).
• 1 cuillère à soupe de paprika doux (si t’aimes ça ben spicy, tu peux mettre une demie cuillère à soupe de paprika et une demie de cayenne).
• Une belle botte de ciboulettes (Facultatif).
• Une belle botte d’échalotes (Facultatif).
•  5 gousses d’ail (mets pas d’ail si t’aimes pas ça pis met en plus si tu trippes là dessus)
• 1 radis chinois (daïkon) (Facultatif).
• 3 carottes (Facultatif).
• Un petit bout de gingembre (Facultatif).
• Un gros contenant capable de contenir tous les ingrédients.

Ce qu’il faut faire :

1. Tu  coupes plus ou moins grossièrement tous les joyeux légumes que t’as choisi d’intégrer : comme t’as pu le constater, le seul truc vraiment obligatoire est le chou. Mais c’est vraiment meilleur avec tout le bataclan. ATTENTION : garde le fond du chou (soit la partie plus dure et blanche) : tu vas en avoir besoin plus tard.
2. Tu mets tout ça dans le gros contenant
3. Tu rajoutes le sel pis le paprika.
4. Tu te laves les mains et tu touilles tout ça vigoureusement
   
   avec tes menottes propres. Et profites en pour bien effouarer et écrapoutir le tout : ça va se mettre à juter et à réduire en volume et c’est ça que tu veux.
5. Tu mets le mélange dans tes pots massons propre en écrasant bien le truc : il faut que le jus couvre bien tout le mélange et qu’il n’y ait plus d’air du tout. Tu te gardes un espace de 2 centimètres près du couvercle. Crois le ou pas : tout ça va rentrer dans tes pots massons si tu écrases bien le tout.
6. Tu coupes ta base de chou que tu t’es gardé (tu jettes et coupe les parties sales avant par contre). Tu la coupe en genre de rectangle, comme tu vois sur la photo : l’idée c’est que ça fasse pression sur le mélange dans les pots massons pour que vraiment, tout le kimchi soit immergé dans son jus.
   
7. Tu demandes à ton copain ou colloc moins faiblard que toi de bien fermer les pots (ça c’est si tu es aussi lamentablement mauvaise que moi dans l’art de fermer les pots récalcitrants). Attention : c’est vraiment mieux de faire ça au dessus de l’évier parce que ça jute partout.
8. Tu mets tes pots massons dans un genre de baquet : ils tendent à juter avec la fermentation. Et tu attends une bonne semaine : moins s’ils sont dans un endroit chaud (genre 20-25 degré) et plus s’il fait frette chez vous.
9. Le kimchee est prêt quand tu vois que ça commence à faire des petites bulles dedans. Alors tu es fière et tu te fais un super sauté de légumes au kimchi. Après, tu le mets au frigo si tu veux ralentir la fermentation. Tout ça se garde au moins deux mois.

En tout cas, tu m'en donneras des nouvelles. 

Moi j'adore. 

30 jours

Ouais donc. De plus en plus de gens s'y mettent. Cette idée très 'ricaine de se donner 30 jours pour... Pour quoi? Changer un truc, prendre une nouvelle habitude, écrire un livre, devenir bonne, devenir plus forte, plus créative, plus intelligente, plus flexible, plus zen, plus santé, plus économe, plus belle... devenir plus quoi. 

L'idée c'est que sans ça, ben la vie coule sur toi. Elle coule sur toi avec son rythme répétitif  et rassurant, sa petite musique que t'entend même plus, à la longue. Elle coule sur toi et un jour tu te rend compte que t'as de la flotte jusqu'à la taille pis que t'as pas fait grand chose de ta peau encore. Tu te dis: "Merde, mais comment j'ai pu me rendre là sans m'en apercevoir?" Tu te dit, "mais j'étais endormie ou quoi?". C'est passé comme un rêve, sans que t'en sois vraiment consciente. Ouais, elle est un peu vache, la vie.

À ce moment là, ben t'as deux choix: sois tu acceptes pis tu te dis que c'est comme ça pis que tant qu'à faire, autant retourner t'écraser sur le sofa et regarder un autre épisode de "Girls", sois tu te secoue les puces et tu décides de faire quelque chose avec ta peau.

Moi j'ai décidé de faire quelque chose avec ma peau. Bon, j'ai passé l'âge de me faire des illusions (pas que je sois une mamie, mais disons que tu fais ce genre de constat quelque part dans la vingtaine): je le sais que je risque encore de me ramasser souvent à me faire des marathons de feuilletons télé en bouffant des cookies. Mais justement: l'idée c'est pas de devenir la parfaite parfaita. Les parfaitas, de toute manière, elles sont emmerdantes je trouve. L'idée c'est d'être contente de moi. De me sentir progresser. De trouver un moyen de rendre le rythme de la vie qui s'écoule moins indistinctement monotone. Même si j'aime profondément ce rythme, il a clairement tendance à faire de moi un gros légume apathique.

Ouais. Donc le concept du truc: l'idée est toute simple et conne. Vraiment. L'idée c'est de se donner un défi à accomplir pendant 30 jours.

Alors la première étape c'est d'identifier les objectifs généraux qu'on veut attendre dans la vie: mieux manger, devenir une yoginie accomplie, apprendre le polonais, connaître sa ville de fond en comble, apprendre la guitare, écrire un roman, conquérir un empire, arrêter de procrastiner... You decide babe, sky is the limit.

Deuxième étape: tu prends chaque objectif et tu te dis "mmm qu'est-ce que je pourrais bien faire pour l'atteindre (ou, si t'es moins dinguement ambitieuse.. progresser là dedans) en 30 jours?". Par exemple, si ton objectif c'est de mieux manger, tu peux te donner comme objectif de bouffer systématiquement des fruits ou de la salade avant chaque repas et ce, pendant 30 jours. Ou encore de couper toutes le cochonneries pendant 30 jours. Tu choisis le truc en fonction des choses que tu dois améliorer et du temps/énergie que tu peux raisonnablement consacrer à ça, chaque jour. Idéalement, et surtout si c'est la première fois que tu tentes ce genre de truc, tu te donnes les objectifs les plus minis possibles: l'idée c'est que tu réussisses ton défi et que t'ai de quoi être fière. Plus les changements à ton mode de vie sont minimes et te demandent peu d'énergie, plus ils risquent de durer après les 30 jours. Quand tu seras devenue master des défis 30 jours, là tu pourras augmenter le truc: y a des dingos qui font des trucs vraiment impressionnants en 30 jours. Genre écrire un roman. Genre passer de patate de sofa a coureuse de fond. Tu regarderas ça, comme une grande, sur la toile (surtout des 'ricains, though).

Troisième étape: tu commences tout de suite. Tu fais une croix dans ton agenda pis tu fais le truc que tu t'ai dit que tu ferais le jour même (évidemment, pour chaque jour ou tu fais le truc, tu fais une croix aussi). T'as dis que tu voulais être plus zen: fais ton cinq minute de méditation là, maintenant. T'as dit que tu voulais lire plus de roman: lis tes cinq pages de Zola now. T'as dit que tu voulais te débarrasser de ton jello de bras: fais tes cinq push-up là. L'idée c'est que, si t'es comme moi, t'es une maître passée de la procrastination pis t'as beaucoup trop tendance à écouter la petite voix qui te dis "ok, mais avant on écoute un épisode de Castle en mangeant de la Ben and Jerry".  Pour un premier objectif, l'idée c'est que si ça te demande plus de 15 minutes maxi pour faire le truc, y a des bonnes chances que tu échoues lamentablement ton défi. Pis ça c'est pas bon pour le moral ni pour l'estime.

Ok now, quatrième étape. Tu prends un cahier pis, à la fin de chaque semaine (ou si t'es plus intense, à la fin de chaque journée) t'écris quelques lignes sur les progrès que tu as fais et/ou sur comment tu te sens. L'idée c'est de voir l'effet que ton défi a sur toi et de t'encourager dans le truc. Mais même si, à la fin de la semaine, tu découvres que tu t'emmerdes ferme pendant tes cinq minutes de méditation ou que t'as toujours pas accroché à La Curée, tu continues l'expérience quand même. On se rend jusqu'au bout du truc, ma fille. C'est à la fin des 30 jours qu'on juge l'expérience globale: si ça valait le coup et si on continue (et si oui, à quel rythme).

Voilà l'idée générale: générer peu à peu d'énormes changements en l'espace de 30 jours. Faire en sorte que chaque mois soit unique: teinté par son propre objectif. Faire en sorte de mieux se connaître et se découvrir au fil du temps. Cesser d'être comme anesthésiée par le temps qui coule.

Qui suis-je?

Je suis coquette du dimanche. Je suis gastronome à mes heures. Je suis cuisinière paresseuse. Je suis perfectionniste de la procrastination. Je suis ponctuellement en retard. Je suis fêtarde invétérée. Je suis casanière dans la maison de solitude. Je suis vulgaire. Je suis poétique. Je suis rationnellement folle. Je suis équilibrée dans mes excès. Je suis laide. Je suis belle. Je souris et je pleure. Je respire et je vis.

Et j'écris parfois aussi.

Je suis la passante dont vous admirez le style. Je suis la fille quelconque qui vous observe dans l'autobus. Je suis l'intello à lunette un peu chiante. Je suis la poupée artificielle et trop maquillée. Je suis la hippie qui ne bouffe que local, végan et bio. Je suis l'acheteuse compulsive et torturée. Je suis la fille un peu ronde mais tellement gentille. Je suis la mangeuse d'homme élancée. Je suis votre soeur. Je suis votre meilleure amie. Je suis votre mère. Je suis votre fille.

Je suis vous et vous êtes moi.

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Ce blog est pour vous. J'y teste la vie et la vie m'y teste. Vous y trouverez de tout et de rien: des recettes, des bonnes adresses, des commentaires sur des livres, des films, des produits cosmétique, des liens et des réflexions.

Si vous avez des commentaires ou des questions sur mes billets, je serai heureuse de les lires et d'y répondre: vous pouvez m'écrire à mademoiselleteste@gmail.com ou entrer vos commentaires directement sur mon blog.

Bonne lecture,

Mademoiselle Teste